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Financement du tissu associatif: Quelle transparence ?

Tout le monde sait que de nombreuses organisations et associations censées travailler dans l’humanitaire et les droits de l’Homme reçoivent, généreusement, des fonds occidentaux. Est-ce pour les beaux yeux des populations visées par les actions de ces associations ?


L’admettre serait faire preuve de la plus grande des naïvetés. Car derrière ces financements se cache une stratégie. Les milliers d’Ong jouissant de ces subventions le savent ou l’ignorent ou font semblant de ne pas le savoir. Certaines sont, peut-être, bien intentionnées. D’autres jouent le jeu du bienfaiteur ou du défenseur désintéressé. Mais, dans tous les cas, ils font partie d’un puzzle monté de toutes pièces pour servir les intérêts des financeurs.

En Tunisie, on ne déroge pas à la règle. Des centaines de ces organisations ne sont pas irréprochables. Elles exécutent des agendas précis commandités de l’étranger. Les preuves ont été données ailleurs lorsqu’on a découvert des liens suspects entre ces Ong et des services d’espionnage étrangers. Les affaires de financement des partis politiques sont à classer dans le même registre. Ainsi, de telles structures servent de couverture à des activités très souvent préjudiciables au pays où elles pratiquent leurs actions, surtout, quand il s’agit de droits de “l’hommiste” ou dans les soi-disant œuvres humanitaires.

Un rapport récent de la Cour des comptes européenne vient de mettre en doute la transparence des fonds et subventions accordées aux Ong exerçant à l’étranger. Ces financements feraient l’objet de manipulations et leur attribution soulève de nombreuses interrogations.  On soupçonne, même, que des organisations religieuses extrémistes en bénéficieraient. Le rapport estime, par ailleurs, que “6.8 % des fonds européens de développement (FED) sont attribués aux ONG, ce qui représente 11.314 milliards d’euros pour la période allant de 2014 à 2017.”

Les recommandations faites par cette cour “sont restées lettre morte depuis 2018. Pour preuve, la Commission européenne n’a pas cessé d’être mise en cause, soupçonnée, notamment ,de verser généreusement des subventions à des ONG islamistes, favorables au port du hidjab”.

Aussi, pensons-nous, que dans le tissu associatif tunisien, qui grouille d’activistes, on ne peut exclure l’existence d’éléments parasites dont le rôle est totalement opposé à celui qui est déclaré. C’est pourquoi on comprend mieux l’empressement de certains à lancer de telles Ong. Du coup, elles offrent leurs services à ceux qui voudraient bien les payer. Pourtant, même en Europe, on n’a pas, clairement, défini ce qu’est une Ong. “Il n’existe actuellement aucune définition commune au niveau de l’UE de ce qu’est une ONG.”  Cela laisse la porte ouverte au premier venu pour obtenir un financement pour un programme formel reprenant les grandes lignes exigées pour prétendre à un financement.

Au vu de ces données on ne peut plus officielles, il serait nécessaire de donner un véritable coup de balai dans le paysage associatif actuel de chez nous. Le but serait de le nettoyer et de l’épurer de ce qui ne cesse de l’entacher et de le rendre plus ou moins suspect aux yeux du simple citoyen.

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